7/06: Draghi, Comey et les élections anglaises

La journée de ce mercredi a été relativement décevante sur le marché européen car après avoir été en hausse de près de 1% durant le temps de midi, la plupart des indices européens ont clôturé la séance autour de l'équilibre, effaçant les gains de la séance.

Aux USA, les indices ont réalisé une nouvelle hausse modérée, et il n'y a toujours aucun signe d'impulsivité baissière à ce stade.

La journée de ce jeudi sera marquée par trois événements majeurs sur lesquels il est impossible de connaître leur impact sur le marché à ce stade: la réunion de la Banque Centrale Européenne, l'audition de J.Comey (ancien directeur du FBI) et les élections anglaises.

Europe:

Le Sigma Whole Europe Index a réalisé un retournement inquiétant durant l'après-midi de ce mercredi. Une fois de plus, il est important que le support horizontal rose soit préservé car dans le cas contraire, le marché est à risque d'une accélération baissière.

 

USA:

Le Sigma Whole US Index reste sur ses sommets et semble consolider ses gains récents. Une poursuite de la hausse reste envisageable à ce stade, il n'y a aucun signe de retournement.

 

Conclusion

Les deux derniers jours de la semaine vont être chargés en nouvelles avec la réunion de la BCE, l'audition de J.Comey et les résultats des élections anglaises. Il est toujours difficile de prévoir la direction du marché face à ce type d'événement, la meilleure chose est donc d'attendre pour voir si l'Europe peut ré-éditer le rebond d'hier en maintenant ses gains ou si au contraire le support majeur du Sigma Whole Europe Index sera cassé (à la baisse).

23/04: Update stratégie

Cette semaine a été marquée par une performance relativement divergente entre l'Europe et les USA. En effet, alors que le Sigma Whole US Market progressait de plus de1.5% sur la semaine, le Sigma Whole Europe Index reculait d'environ 0.6%.

Il est vrai que les incertitudes relatives aux élections présidentielles en France ont été sources de pas mal de tensions étant donné que deux des quatre candidats pouvant revendiquer une place au second tour étaient des eurosceptiques et la victoire d'un de ces candidats (M.Le Pen ou JL Mélanchon) aurait probablement signifié la fin de l'euro et de l'Union Européenne telle que nous la connaissons aujourd'hui. Le fait qu'E.Macron ait remporté le premier tour de la présidentielle et que deux autres candidats majeurs (F.Fillon et B.Hamon) aient d'ores et déjà demandé à leurs électeurs de voter pour lui au second tour devrait permettre au marché de respirer ce lundi. Les bourses européennes devraient fortement progresser en raison de l'élimination du risque d'explosion de la zone euro. Bien entendu, c'est le marché français qui devrait le plus progresser suite à ces résultats du premier tour. 

Aux USA, les déclarations de S.Mnuchin jeudi et de D.Trump vendredi mentionnant que le plan de réforme fiscale serait annoncé la semaine prochaine ont eu pour conséquence de doper les indices américains en fin de semaine. Il est vrai que depuis l'échec de la réforme de l'Obamacare, les investisseurs étaient de plus en plus incertains sur l'annonce d'un plan de réforme fiscale avant les vacances d'été: S.Mnuchin en personne (secrétaire au Trésor) avait mentionné il y a deux semaines qu'en raison de l'échec du plan de réforme de l'Obamacare, les négociations de réforme fiscale seraient sans doute plus longues et difficiles et qu'il serait difficile d'atteindre un accord avant les vacances d'été du Congrès (au mois d'août). Il semble donc que quelque chose de radical ait dû se produire au sein du gouvernement afin de justifier un tel revirement de situation. Sans doute la volonté présidentielle...

Il sera intéressant d'analyser les éléments de cette réforme fiscale car toute déception sur ce plan pourrait provoquer une vente massive des actions américaines. A l'opposé, si l'administration Trump réussi à proposer une réforme importante en ligne avec les fortes ambitions de leur président, un rally majeur pourrait alors être déclenché dans le marché.

Une fois de plus, nous nous retrouvons donc dans une situation où la performance des indices sera essentiellement dictée par deux événements politiques: les résultats du premier tour des élections présidentielles en France et le contenu de la réforme fiscale américaine. Les résultats des entreprises et les statistiques économiques passant à nouveau au second plan.

Allocation d'actifs, synthèse:

Au niveau de notre modèle 60/40 (60% Europe, 40% USA), l'allocation d'actifs est inchangée cette semaine avec une  exposition aux actions européennes à 46.2% et une exposition aux actions américaines à 22.8%. Notre niveau de cash global restant donc à 31%.

il604020170409

Allocation régionale:

Notre modèle d'allocation régionale est passé positif Europe vs Etats-Unis (score de '2') il y a cinq semaines et conserve ce score cette semaine. Il était positif sur les USA depuis octobre 2015 (score de '4' ou de '5'). Il semble donc, sur base de notre modèle quantitatif, que nous soyons en présence d'un changement majeur de tendance.

 

Allocation sectorielle:

Europe:

Au niveau de notre modèle d'analyse top down européen, les secteurs que nous favorisons sont les biens de consommation durable, les valeurs industrielles et les valeurs technologiques. A l'opposé, les valeurs  qui nous semblent être les moins attractives à ce jour sont l'énergie, les télécommunications et les valeurs financières. Les services aux collectivités locales (en net amélioration depuis plusieurs semaines) ne sont désormais plus parmi les secteurs les moins attractifs.

sectalloceu20170423

USA:

Au niveau de notre modèle d'analyse top down US, les secteurs que nous favorisons sont les services aux collectivités locales, les biens de consommation durable et les valeurs technologiques. A l'opposé, les valeurs  qui nous semblent être les moins attractives à ce jour sont l'énergie, les télécommunications et les biens de consommation courante.

sectallocus20170423

Economie:

Cela fait plusieurs semaines que nous mentionnons que les surprises économiques, tant en Europe qu'aux USA, sont sur des niveaux élevés qui nous semblent être intenables et qu'il existe donc un risque de ralentissement économique au second semestre de 2017.

Cette semaine, nous pouvons constater que, tant en Europe qu'aux USA, les surprises économiques se sont fortement détériorées, et ceci semble donc mettre en lumière un ralentissement de la dynamique économique. Attention donc car si les surprises économiques viennent à passer en territoire négatif, il faudra alors s'attendre à un cycle de révisions bénéficiaires négatives au niveau des entreprises et principalement dans les secteurs cycliques (technologie, biens de consommation durable, industrie et matières premières).

 

Valorisation:

Suite à la forte hausse des actions européennes durant ces derniers mois, le score de valorisation est passé de '3' (neutre) à '2' (inattractif). Il reste à ce niveau cette semaine. On peut donc  considéré que, tout comme aux USA, le marché européen est désormais onéreux sur base des multiples de valorisations historiques.

 

 

Aux USA, le score de valorisation reste à '2' (inattractif). Il est vrai que le marché américain reste proche de ses sommets historiques dans un environnement où les révisions bénéficiaires restent relativement modérées.

Le P/E estimé sur base du consensus des bénéfices à 12mois est sur des niveaux extrêmement élevés. Ces niveaux n'ont plus jamais été atteints depuis 2003. (Voir rubrique stratégie -> valuation, pour les abonnés)

 

Sentiment:

Le sentiment du marché (courbe bleue) se montre plus volatile depuis quelques semaines. En effet, l'écart entre le sentiment bull et bear passe régulièrement du positif au négatif (ou l'inverse) et ce dans des proportions assez importantes. Ceci met donc en évidence une incertitude grandissante au sein des investisseurs, et cela n'est généralement pas positif pour les marchés car les investisseurs n'aiment pas les environnements d'incertitude importante.

 

 

Au niveau du taux d'investissement moyen dans les portefeuilles d'actions gérés de manière active, on peut constater une forte baisse du taux d'investissement au cours des dernières semaines (courbe bleue sur deux premiers graphiques). Ceci met donc en évidence un mouvement défensif de la part des investisseurs professionnels via une réduction significative de leur taux d'investissement et ceci constitue une incitation à la prudence. De plus, notre indicateur d'analyse de taux d'investissement (courbe bleue sur les 3ème et 4ème graphiques ci-dessous) reste sur un score de '1' (sous-pondéré fortement) cette semaine.

Analyse Technique:

Le nombre de sociétés se traitant au-dessus de leur moyenne à 20 semaines a considérablement chuté ces dernières semaines et ceci constitue donc un signal majeur de détérioration de la dynamique interne du marché. Cette situation s'est à nouveau poursuivie cette semaine et ceci reste donc un élément négatif pour le marché.

 

ab20wk20170423

 

Nous pouvons constater que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux sommets à 6 mois (courbe verte) a considérablement baissé ces dernières semaines tandis que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux points bas à 6 mois (courbe rouge) est resté relativement stable. Une fois encore, ceci met en évidence une détérioration de la dynamique interne du marché.

 

24wk20170423

 

Suite à la cassure de résistances majeures sur les indices boursiers européens en décembre 2016, le score technique du Sigma Whole Europe Index est passé de '4'(attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Aux USA, en raison de la perte de momentum observée sur différents indices d'actions, le score technique est passé de '5' (très attractif') à '4' ('attractif'). Il reste sur ce score cette semaine.

 

 

Le Sigma Whole Europe Index reste en phase de consolidation en raison de l'incertitude liée aux élections présidentielles en France. Cette incertitude devrait, en grande partie, être levée la semaine prochaine mais il reste difficile de dire si ce sera pour le pire ou le meilleur...

 

 

Au niveau des taux, le future sur le 10ans allemand progresse lentement et est largement repassé au-dessus des 160 points. Cette détente sur les taux contribue probablement à la situation d'apaisement sur le marché européen.

 

 

Le marché américain éprouve de plus en plus de difficultés à progresser et montre des signes de fatigue. Néanmoins, le Nasdaq100 qui avait montré certains signes de fatigue jusque récemment a réussi à se ressaisir et est désormais proche de ses sommets historiques. Il semble donc que la dynamique haussière soit relancée aux USA.

 

Révisions bénéficiaires:

Europe:

Le marché européen bénéficie toujours de révisions bénéficiaires positives pour l'année 2017 et pour l'année 2018 que ce soit sur un intervalle de temps de 4 ou 12semaines. Il est également intéressant de noter que le secteur des services aux collectivités locales (utilities) qui a été pendant plusieurs années pénalisé par les investisseurs commence à se redresser fondamentalement. En effet, on peut constater que les analystes commencent à revoir à la hausse leurs attentes sur le secteur (cf tableau). Ce secteur pourrait donc combler une partie de sa sous-performance relative cumulée au cours des deux dernières années.

 

earnreveu20170423

USA:

Les révisions bénéficiaires sur le marché américain dans son ensemble commencent à être plus timides que pour le marché européen tout comme le montre le tableau ci-dessous. En effet, les révisons des attentes bénéficiaires au cours des 3 derniers mois (12 semaines) n'ont été que de +0.1% pour l'année 2017 et -0.4% pour l'année 2018 sur le marché américain contre +0.1% et +0.7% pour le marché européen sur la même période.

Cette situation semble donc tout à fait confirmer le passage en sous pondération des USA par rapport à l'Europe dans notre modèle quantitatif d'allocation régionale.

 

earnrevus20170423

Conclusion:

La semaine à venir sera vraisemblablement rythmée en deux temps: dans un premier, un rebond de soulagement suite aux résultats du premier tour des présidentielles françaises et plus tard dans la semaine, l'annonce par l'administration Trump du plan de réforme fiscale. Ces deux événements distincts  ont le potentiel de fortement décaler le marché. Cependant, le résultat du premier tour des élections présidentielles en France marqueront principalement les bourses européennes (et principalement le CAC) à la hausse tandis que la réforme fiscale aux USA influencera principalement les indices américains.

Les tensions entre les USA et la Corée du Nord restent une grosse inconnue et pourraient à tout moment créer de gros stress dans le marché. Il faudra bien garder cette situation en tête car elle peut devenir explosive à tout moment.

19/03: Analyse du week-end

La réunion de la Fed a permis aux investisseurs d'avoir une meilleure visibilité sur les intentions de l'institution pour l'année 2017. En effet, J.Yellen s'est volontairement montrée rassurante sur les intentions de resserrement monétaire aux USA et a parlé de deux hausses probables à venir en 2017 (en plus de celle de mars). Ceci a eu pour conséquence de rassurer les investisseurs qui craignaient trois nouvelles hausses de taux en 2017. Ces derniers ont donc poussé les actions, les obligations et l'or à la hausse. Attention tout de même car si l'or progresse, c'est vraisemblablement parce que les investisseurs considèrent que le risque d'un dérapage de l'inflation est désormais plus important après les nouvelles indications de J.Yellen, et ceci ne constitue donc pas une situation positive pour les actions et les obligations car s'il y a un dérapage de l'inflation à une certain moment, la Fed devra se montrer nettement plus agressive dans son resserrement monétaire et ceci pourrait créer une correction violente sur les actions et les obligations.

En Europe, la victoire d'un parti traditionnel aux élections en Hollande a rassuré les investisseurs, ce qui a permis une détente sur les taux.

Les marchés restent bien orientés en Europe comme aux USA, mais le momentum continue à faiblir. Ceci devrait constituer une source d'inquiétude pour les investisseurs à moyen termes.

Economie:

Les surprises macro-économiques restent sur des niveaux très élevés en Europe. Ceci constitue donc un élément positif qui met en évidence la poursuite de la dynamique de croissance sur le vieux continent. Cependant, nous pouvons tout de même constater que les niveaux atteints (par la courbe rouge) sont proches de sommets majeurs. Dans ce contexte, il existe donc un risque réel de pic de momentum dans la reprise économique et par conséquent il existe donc un risque de ralentissement économique au second semestre en Europe.

Aux USA, les surprises économiques restent sur des niveaux élevés mais le momentum économique semble s'infléchir(courbe bleue). Il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais il sera intéressant de suivre si cette situation se poursuit dans les semaines à venir.  Cependant, même si aucun retournement n'est confirmé à ce jour, les surprises économiques américaines sont sur des niveaux élevés (par rapport aux moyennes historiques) et nous pensons que le potentiel d'accélération de la croissance économique est somme toute limité à ce stade.

 

 

Valorisation:

Suite à la forte hausse des actions européennes durant les derniers mois, le score de valorisation est passé de '3' (neutre) à '2' (inattractif). On peut donc désormais considéré que, tout comme aux USA, le marché européen est onéreux sur base des multiples de valorisation historique.

 

 

Aux USA, le score de valorisation reste à '2' (inattractif). Il est vrai que le marché américain réalise de nouveaux sommets historiques semaine après semaine et devient donc de plus en plus onéreux. Les effets positifs des mesures de D.Trump (réduction du taux de taxation, plan d'infrastructure, ...) semblent avoir été intégrés dans les attentes bénéficiaires, et nous n'envisageons plus de fortes révisions positives des attentes bénéficiaires sur le marché américain. Par conséquent, le marché américain devrait rester onéreux même après la mise en place de la réforme fiscale promise par D.Trump.

Le P/E estimé sur base du consensus des bénéfices à 12mois est sur des niveaux extrêmement élevés. Ces niveaux n'ont plus jamais été atteints depuis 2003. (Voir rubrique stratégie -> valuation, pour les abonnés)

 

Sentiment:

Le pourcentage d'investisseurs indécis (courbe rose) a fortement baissé ces deux dernières semaines, il se situe aux alentours des 30%. Ceci implique donc que le sentiment "bulls vs bears" est parlant car beaucoup d'investisseurs ont désormais une opinion tranchée quant à l'évolution des marchés dans les prochaines semaines/mois. La différence entre le sentiment bull et le sentiment bear se situant aux alentours des -10%, cela signifie que le sentiment du marché est relativement négatif, mais pas extrême (comme le montre la courbe bleue ci-dessous).

 

 

Au niveau du taux d'investissement moyen dans les portefeuilles d'actions gérés de manière active, on peut constater une forte baisse du taux d'investissement au cours des trois dernières semaines. Ceci correspond donc tout à fait à l'évolution du sentiment bull bear analysé ci-dessus et met en évidence un mouvement défensif de la part des investisseurs professionnels via une réduction significative de leur taux d'investissement. Ceci constitue donc une incitation à la prudence. De plus, notre indicateur d'analyse des taux d'investissement (courbe bleue sur les 3ème et 4ème graphiques ci-dessous) reste à '2' (sous-pondéré) cette semaine.

Analyse Technique:

Le nombre de sociétés se traitant au-dessus de leur moyenne à 20 semaines a considérablement chuté ces deux dernières semaines et ceci constitue donc un signal majeur de détérioration de la dynamique interne du marché. Il sera important de voir si cette tendance se poursuit dans les prochaines semaines.

 

ab20wk20170319s

 

Nous pouvons constater que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux sommets à 6 mois (courbe verte) a baissé ces deux dernières semaines tandis que le nombre de société réalisant des nouveaux points bas à 6 mois (courbe rouge) a légèrement progressé. Une fois encore, ceci met en évidence une détérioration de la dynamique interne du marché.

 

24wk20170319s

 

Suite à la cassure de résistances majeures sur les indices boursiers européens en décembre 2016, le score technique du Sigma Whole Europe Index est passé de '4'(attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Aux USA, grâce à la réalisation de nouveaux sommets historiques sur la plupart des indices depuis les élections présidentielles américaines, le score technique est également passé de '4' (attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Le Sigma Whole Europe Index a réalisé un nouveau sommet ce vendredi et, dans le même temps, le CAC est repassé au-dessus des 5K points tandis que le DAX est repassé au-dessus des 12k points. Ceci constitue donc un élément positif incontestable pour le marché européen.

 

 

Au niveau des taux, le future sur le 10ans allemand est repassé sous la barre des 160 points et a donc cassé à la baisse son canal de consolidation. Ceci constitue donc un signal hautement négatif sur les obligations: une tension plus importante sur les taux est à attendre. Ceci pourrait avoir un impact négatif majeur sur les indices actions.

 

 

Le marché américain continue sa progression et même si la réalisation de nouveaux sommets historiques sur le S&P500, le Dow Jones Industrials et le Nasdaq est un élément positif, il ne faut pas non plus négliger le comportement d'autres indices majeurs qui nous semble nettement moins encourageant. En effet, le Russell 2000 et le Dow Jones Transport n'ont toujours pas été en mesure de franchir leurs sommets de la mi-décembre. Ceci représente donc un signal de perte de momentum sur certains indices et constitue une mise en garde pour les investisseurs.

 

Conclusion:

Il n'y a toujours aucun signe de retournement dans le marché, mais la détérioration de la dynamique interne des marchés d'actions observée la semaine dernière reste en place cette semaine. Il semble donc que tous les éléments sont désormais en place pour qu'une correction débute, il manque juste un catalyst.

12/03: Une forte détérioration des marchés actions

La semaine s'achève une nouvelle fois sur une faible évolution hebdomadaire des indices. Les commentaires de M.Draghi n'ont pas provoqué de forte volatilité sur les indices actions. Par contre, les taux d'intérêts ont bondi et se situe désormais sur des sommets pour l'année 2017. La réunion de la Fed la semaine prochaine viendra également apporter certaines clarifications sur ses intentions de resserrement monétaire pour l'année 2017, même si 2015 et 2016 nous ont appris que les intentions des membres de la Fed ne se traduisent pas toujours par des actes. 

Au rayon politique, D.Trump n'a toujours pas annoncé les détails de sa réforme fiscale et le marché risque de perdre patience si aucun détail n'est rapidement communiqué. Toujours sur le plan politique, les élections aux Pays-Bas cette semaine pourraient créer un nouveau séisme en Europe si l'extrême droite remporte les élections car son leader (G.Wilders) souhaite la sortie de son pays de l'union européenne (Nexit pour Netherland-exit). Les élections françaises restent la source d'incertitudes  car les sondages restent serrés et une victoire de M.Le Pen risquerait également de provoquer un éclatement de l'union européenne si l'on en croit son programme de campagne.

Il semble donc que même si la volatilité des indices reste bien contenue, le risque politique est très élevé en ce moment.

Economie:

Les surprises macro-économiques restent sur des niveaux très élevés en Europe. Ceci constitue donc un élément positif qui met en évidence la poursuite de la dynamique de croissance sur le vieux continent. Cependant, nous pouvons tout de même constater que les niveaux atteints (par la courbe rouge) sont proches de sommets majeurs. Dans ce contexte, il existe donc un risque réel de pic de momentum dans la reprise économique et par conséquent il existe donc un risque de ralentissement économique au second semestre en Europe.

Aux USA, les surprises économiques restent sur des niveaux élevés mais le momentum économique semble s'infléchir(courbe bleue). Il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais il sera intéressant de suivre si cette situation se poursuit dans les semaines à venir.  Cependant, même si aucun retournement n'est confirmé à ce jour, les surprises économiques américaines sont sur des niveaux élevés (par rapport aux moyennes historiques) et nous pensons que le potentiel d'accélération de la croissance économique est somme toute limité à ce stade.

Valorisation:

Suite à la forte baisse du marché boursier européen au premier semestre de 2016, les niveaux de valorisation étaient passés d'un score de '2' (inattractif) à '3' (neutre). Le marché européen conserve ce score cette semaine.

 

 

Aux USA, le score de valorisation reste à '2' (inattractif). Il est vrai que le marché américain réalise de nouveaux sommets historiques semaine après semaine et devient donc de plus en plus onéreux. Les effets positifs des mesures de D.Trump (réduction du taux de taxation, plan d'infrastructure, ...) semblent avoir été intégrés dans les attentes bénéficiaires, et nous n'envisageons plus de fortes révisions positives des attentes bénéficiaires sur le marché américain. Par conséquent, le marché américain devrait rester onéreux même après la mise en place de la réforme fiscale promise par D.Trump.

Le P/E estimé sur base du consensus des bénéfices à 12mois est sur des niveaux extrêmement élevés. Ces niveaux n'ont plus jamais été atteints depuis 2003. (Voir rubrique stratégie -> valuation, pour les abonnés)

Sentiment:

Le pourcentage d'investisseurs indécis (courbe rose) a fortement baissé cette semaine, il se situe aux alentours des 25%. Ceci implique donc que le sentiment "bulls vs bears" est parlant car beaucoup d'investisseurs ont désormais une opinion tranchée quant à l'évolution des marchés dans les prochaines semaines/mois. La différence entre le sentiment bull et le sentiment bear se situant aux alentours des -20%, le marché est donc passé en l'espace d'une semaine d'un sentiment relativement neutre à un sentiment extrêmement négatif (comme le montre la courbe bleue ci-dessous). Il est très surprenant de constater un tel sentiment bear en l'absence de correction de marché.

 

 

Au niveau du taux d'investissement moyen dans les portefeuilles d'actions gérés de manière active, on peut constater une forte baisse du taux d'investissement au cours de la dernière semaine. Ceci correspond donc tout à fait à l'évolution du sentiment bull bear analysé ci-dessus et met en évidence un mouvement défensif de la part des investisseurs professionnels via une réduction significative de leur taux d'investissement. Cependant, malgré cette réduction du taux d'investissement, il reste sur des niveaux élevés (car bien au-dessus de l'horizontale rouge) et constitue donc, d'un point de vue contrarien, une incitation à la prudence. De plus, notre indicateur d'analyse des taux d'investissement (courbe bleue sur les 3ème et 4ème graphiques ci-dessous) reste à '2' (sous-pondéré) cette semaine.

 

Analyse Technique:

Le nombre de sociétés se traitant au-dessus de leur moyenne à 20 semaines a considérablement chuté cette semaine et ceci constitue donc un signal majeur de détérioration de la dynamique interne du marché. Il sera important de voir si cette tendance se poursuit la semaine prochaine.

 

ab20wk20170312s

 

Nous pouvons constater que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux sommets à 6 mois (courbe verte) a fortement baissé cette semaine tandis que le nombre de société réalisant des nouveaux points bas à 6 mois (courbe rouge) a légèrement progressé. Une fois encore, ceci met en évidence une détérioration de la dynamique interne du marché.

 

24wk20170312s

 

Suite à la cassure de résistances majeures sur les indices boursiers européens en décembre 2016, le score technique du Sigma Whole Europe Index est passé de '4'(attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Aux USA, grâce à la réalisation de nouveaux sommets historiques sur la plupart des indices depuis les élections présidentielles américaines, le score technique est également passé de '4' (attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Le Sigma Whole Europe Index a réalisé un marteau ce vendredi (clôture proche des plus bas de la séance) tandis que le CAC et le DAX n'ont pas été en mesure de se maintenir au-dessus des 5000 et 12000 points. Ceci constitue donc un autre élément d'incitation à la prudence.

 

 

Au niveau des taux, le future sur le 10ans allemand est passé pour la première fois sous la barre des 160 points depuis janvier 2016, et a donc cassé à la baisse le canal de consolidation. Ceci constitue donc un signal hautement négatif sur les obligations: une tension plus importante sur les taux est à attendre. Ceci pourrait avoir un impact négatif majeur sur les indices actions.

 

 

Le marché américain continue sa progression et même si la réalisation de nouveaux sommets historiques sur le S&P500, le Dow Jones Industrials et le Nasdaq est un élément positif, il ne faut pas non plus négliger le comportement d'autres indices majeurs qui nous semble nettement moins encourageant. En effet, le Russell 2000 et le Dow Jones Transport n'ont pas été en mesure de se maintenir au-dessus de leur résistance horizontale (verte) et sont désormais proches de supports majeurs. Ceci représente donc un risque de perte de momentum et une mise en garde pour les investisseurs.

 

 

Conclusion:

Il n'y a toujours aucun signe de retournement dans le marché, mais nous n'avions plus vu une telle détérioration de la dynamique interne des marchés d'actions depuis le mois de novembre. Il semble donc que tous les éléments sont désormais en place pour qu'une correction débute, il manque juste un catalyst. J.Yellen sera-t-elle ce catalyst? Nous le saurons mercredi soir.

05/03: Analyse du week-end

Les rôles se sont quelque peu inversés cette semaine avec l'Europe qui a enregistré une nette progression (2% environ) tandis que les marchés américains progressaient timidement.

Le discours de D.Trump devant le congrès n'a rien amené de nouveau et les investisseurs n'ont toujours aucun élément probant sur la réforme fiscale du nouveau président américain. Vendredi, J.Yellen a tenu des propos sans ambiguïté quant à ses intentions d'aller de l'avant dans le cycle de normalisation monétaire et les marchés ont bien réagi suite à cette déclaration. Il semble que les investisseurs sont décidés à garder une approche constructive  face aux actions.

Economie:

Après s'être repliées pendant plusieurs semaines, les surprises macro-économiques en Europe sont à nouveau reparties à la hausse. Ceci constitue un élément positif qui met en évidence la poursuite de la dynamique de croissance sur le vieux continent. Cependant, nous pouvons tout de même constater que les niveaux atteints (par la courbe rouge) sont proches de sommets majeurs. Dans ce contexte, il existe donc un risque réel de pic de momentum dans la reprise économique et par conséquent il existe un risque de ralentissement économique au second semestre.

Aux USA, les surprises économiques restent sur des niveaux élevés mais le momentum économique semble s'infléchir(courbe bleue). Il est trop tôt pour tirer des conclusions, mais il sera intéressant de suivre si cette situation se poursuit dans les semaines à venir.  Cependant, même si aucun retournement n'est confirmé à ce jour, les surprises économiques américaines sont sur des niveaux élevés (par rapport aux moyennes historiques) et nous pensons que le potentiel d'accélération de la croissance économique est somme toute limité à ce stade.

 

 

Valorisation:

Suite à la forte baisse du marché boursier européen au premier semestre de 2016, les niveaux de valorisation étaient passés d'un score de '2' (inattractif) à '3' (neutre). Le marché européen conserve ce score cette semaine.

 

 

Aux USA, le score de valorisation reste à '2' (inattractif). Il est vrai que le marché américain réalise de nouveaux sommets historiques semaine après semaine et devient donc de plus en plus onéreux. Les effets positifs des mesures de D.Trump (réduction du taux de taxation, plan d'infrastructure, ...) semblent avoir été intégrés dans les attentes bénéficiaires, et nous n'envisageons plus de fortes révisions positives des attentes bénéficiaires sur le marché américain. Par conséquent, le marché américain devrait rester onéreux même après la mise en place de la réforme fiscale promise par D.Trump.

Le P/E estimé sur base du consensus des bénéfices à 12mois est sur des niveaux extrêmement élevés. Ces niveaux n'ont plus jamais été atteints depuis 2003. (Voir rubrique stratégie -> valuation, pour les abonnés)

 

Sentiment:

La pourcentage d'investisseurs indécis (courbe rose) s'est légèrement replié cette semaine et reste proche des  30%. Dans le même temps, l'écart entre le sentiment "bullish" et "bearish" reste proche de zéro, ce qui montre parfaitement que les investisseurs sont perdus dans l'environnement actuel et n'ont pas de conviction sur l'évolution future des marchés. En effet, 1/3 sont neutres, 1/3 sont bulls et 1/3 sont bears. Ceci implique donc qu'il n'y a aucune situation extrême dans le marché et que nous ne pouvons tirer aucune conclusion sur base de cet indicateur de sentiment.

 

Analyse Technique:

Le nombre de sociétés se traitant au-dessus de leur moyenne à 20 semaines reste sur des niveaux élevés mais ne parvient plus à progresser malgré la hausse des indices. Cette situation montre donc que la hausse du marché est réalisée par un groupe restreint d'actions et que la dynamique interne globale du marché ne s'améliore plus. Ceci constitue donc, dans une certaine mesure, un risque de pic de momentum sur les actions.

 

ab20wk20170305s

 

Nous pouvons constater que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux sommets à 6 mois (courbe verte) a fortement progressé ces dernières semaines tandis que le nombre de société réalisant des nouveaux points bas à 6 mois (courbe rouge) a diminué. Ceci met donc en évidence une amélioration de la dynamique interne du marché.

 

24wk20170305s

 

Suite à la cassure de résistances majeures sur les indices boursiers européens en décembre 2016, le score technique du Sigma Whole Europe Index est passé de '4'(attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Aux USA, grâce à la réalisation de nouveaux sommets historiques sur la plupart des indices dans la foulée des élections présidentielles américaines, le score technique est également passé de '4' (attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Le Sigma Whole Europe Index a réussi à franchir ses sommets de novembre 2015, et une poursuite de la hausse à court terme semble tout à fait envisageable. Le CAC est au contact des 5k points tandis que le DAX a surpassé les 12k points, tous les signaux semblent être au vert pour une poursuite de la hausse.

 

 

Au niveau des taux, le 10ans allemand n'a pas été en mesure de se maintenir au-dessus du niveau des 165 points. Les investisseurs doivent  continuer à suivre ce marché de près car la sortie du canal 160-168 sera probablement accompagnée par un mouvement d'accélération.

 

 

Le marché américain continue sa progression et même si la réalisation de nouveaux sommets historiques sur le S&P500, le Dow Jones Industrials et le Nasdaq est un élément positif, il ne faut pas non plus négliger le comportement d'autres indices majeurs qui nous semble nettement moins encourageant. En effet, tant le Russell 2000 que le Dow Jones Transport n'ont pas été en mesure de se maintenir au-dessus de leur résistance horizontale (verte), et ceci constitue donc un risque de perte de momentum et constitue donc une mise en garde pour les investisseurs.

 

Conclusion:

Il n'y a aucun signe de retournement à ce stade, le niveau de complaisance semble élevé, mais rien ne permet de dire si la situation est susceptible de se détériorer à court terme.

Les marchés ont été en mesure de franchir deux risques majeurs (qu'étaient le discours de D.Trump devant le congrès et l'allocution de J.Yellen) sans encombre. On en arrive à se demander quel sera l'élément qui réussira à déclencher une correction dans un marché aussi complaisant que ce que nous connaissons en ce moment.

 

 

 

26/02: Analyse du week-end

Le marché américain continue son ascension tandis que l'Europe reste sur une position hésitante. Les investisseurs restent dans l'attente du plan de réforme fiscale promis par D.Trump.

Les minutes de la Fed publiées cette semaine montre que la Réserve Fédérale souhaiterait aller de l'avant dans le cycle de normalisation monétaire mais dans le même temps, les membres du comité s'interrogent beaucoup sur l'ampleur et le moment où les nouvelles mesures fiscales de l'administration Trump seront mises en place.

En Europe, les marchés restent focalisés sur le risque que constituerait l'élection de M.Le Pen ou B.Hamon à la Présidence Française. En effet, même si les deux candidats ne sont nullement comparables en terme de programme politique, ils sont tous deux perçus par les marchés financiers comme des personnalités hostiles à l'économie: M.Le Pen souhaitent la sortie de la France de la zone euro (ce qui provoquerait l'éclatement de l'Union-Européenne), et B.Hamon a un programme politique très marqué à gauche.

Economie:

Après s'être repliées pendant plusieurs semaines, les surprises macro-économiques en Europe sont à nouveau reparties à la hausse. Ceci constitue un élément positif qui met en évidence la poursuite de la dynamique de croissance sur le vieux continent. Cependant, nous pouvons tout de même constater que les niveaux atteints (par la courbe rouge) sont proches de sommets majeurs. Dans ce contexte, il existe donc un risque réel de pic de momentum dans la reprise économique et par conséquent il existe un risque de ralentissement économique au second semestre.

Aux USA, les surprises économiques restent sur des niveaux élevés et nous ne distinguons toujours aucun signe de retournement sur la courbe bleue. Cependant, même si aucun retournement n'est visible à ce jour, les surprises économiques américaines sont sur des niveaux élevés (par rapport aux moyennes historiques) et nous pensons que le potentiel d'accélération de la croissance économique est somme toute limité à ce stade.

 

 

Valorisation:

Suite à la forte baisse du marché boursier européen au premier semestre de 2016, les niveaux de valorisation étaient passés d'un score de '2' (inattractif) à '3' (neutre). Le marché européen conserve ce score cette semaine.

 

 

Aux USA, le score de valorisation reste à '2' (inattractif). Il est vrai que le marché américain réalise de nouveaux sommets historiques semaine après semaine et devient donc de plus en plus onéreux. Les effets positifs des mesures de D.Trump (réduction du taux de taxation, plan d'infrastructure, ...) semblent avoir été intégrés dans les attentes bénéficiaires, et nous n'envisageons plus de fortes révisions positives des attentes bénéficiaires sur le marché américain. Par conséquent, le marché américain devrait rester onéreux même après la mise en place de la réforme fiscale promise par D.Trump.

Le P/E estimé sur base du consensus des bénéfices à 12mois est sur des niveaux extrêmement élevés. Ces niveaux n'ont plus jamais été atteints depuis 2003. (Voir rubrique stratégie -> valuation, pour les abonnés)

 

 

Sentiment:

La pourcentage d'investisseurs indécis (courbe rose) s'est légèrement replié cette semaine et est proche des  30%. Dans le même temps, l'écart entre le sentiment "bullish" et "bearish" reste proche de zéro, ce qui montre parfaitement que les investisseurs sont perdus dans l'environnement actuel et n'ont pas de conviction sur l'évolution future des marchés. Ceci implique donc qu'il n'y a aucune situation extrême dans le marché et que nous ne pouvons tirer aucune conclusion sur base de cet indicateur de sentiment.

 

 

Au niveau du taux d'investissement moyen dans les portefeuilles d'actions gérés de manière active, on peut constater que les portefeuilles sont hautement investis (courbes bleues sur les 2 premiers graphiques ci-dessous). D'un point de vue contrarien, cette situation incite à la prudence. En effet, on peut constater sur base des données historiques que, généralement, les tops de marché se produisent quand les gérants sont fortement investis tandis que les bottoms de marché se produisent généralement quand les gérants sont faiblement investis. De plus, notre indicateur d'analyse des taux d'investissement (courbe bleue sur les 3ème et 4ème graphiques ci-dessous) reste à '2' (sous-pondéré) cette semaine.

 

 

Analyse Technique:

Le nombre de sociétés se traitant au-dessus de leur moyenne à 20 semaines reste sur des niveaux élevés mais ne parvient plus à progresser malgré la hausse des indices. Cette situation montre donc que la hausse du marché est réalisée par un groupe restreint d'actions et que la dynamique interne globale du marché ne s'améliore plus. Ceci constitue donc, dans une certaine mesure, un signal d'alarme pour les investisseurs.

 

ab20wk20170226s

 

Nous pouvons constater que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux sommets à 6 mois (courbe verte) a fortement progressé ces dernières semaines tandis que le nombre de société réalisant des nouveaux points bas à 6 mois (courbe rouge) a diminué. Ceci met donc en évidence une amélioration de la dynamique interne du marché.

 

24wk20170226s

 

Suite à la cassure de résistances majeures sur les indices boursiers européens en décembre 2016, le score technique du Sigma Whole Europe Index est passé de '4'(attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Aux USA, grâce à la réalisation de nouveaux sommets historiques sur la plupart des indices dans la foulée des élections présidentielles américaines, le score technique est également passé de '4' (attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Tout comme nous l'avions écrit la semaine dernière: "...Le Sigma Whole Europe Index  a atteint notre zone cible qui était composée des sommets de novembre 2015. Ces sommets étant atteints, nous pensons que le marché européen devrait rencontrer une résistance plus importante face à la hausse, et nous n'excluons pas une période de consolidation plus importante dans les semaines à venir. Cette impression semble d'ailleurs être confirmée par notre modèle quantitatif journalier qui est passé à la vente sur les actions européennes sur la clôture de jeudi..."

Le Sigma Whole Europe Index est désormais au contact d'un support majeur et si ce niveau est rompu nous assisterons probablement à une accélération baissière.

 

 

Au niveau des taux, le 10ans allemand a été en mesure de franchir la résistance à 165 points, ce qui ouvre donc la porte à un nouveau repli des taux en Europe. Si cette situation est liée à une hausse de l'aversion au risque des investisseurs, il faut alors s'attendre à une augmentation de la volatilité sur les marchés actions et à un repli des indices.

 

 

Le marché américain continue sa progression et même si la réalisation de nouveaux sommets historiques sur le S&P500, le Dow Jones Industrials et le Nasdaq sont des éléments positifs, il ne faut pas non plus négliger le comportement d'autres indices majeurs qui nous semble nettement moins encourageant. En effet, tant le Russell 2000 que le Dow Jones Transport n'ont pas été en mesure de se maintenir au-dessus de leur résistance horizontale (verte), et ceci constitue donc un signe de perte de momentum et constitue une mise en garde pour les investisseurs.

 

 

A noter également que le Dow Jones Utilities profite pleinement du repli des taux américains.

 

 

Conclusion:

Il semble que certains indices, tant européens qu'américains sont au contact de résistances et nous ne serions donc pas surpris d'assister à une période de consolidation dans les prochaines séances/semaines.

Nous ne percevons aucun signe de retournement à ce stade sur les principaux indices américains et européens, et le moral des investisseurs reste au beau fixe pour l'instant. La VIX (volatilité implicite du S&P100) se traitant aux alentours de 11.50 contre une moyenne sur vingt années aux alentours de 19.5 montre donc bien à quel point les investisseurs se sentent serein dans l'environnement actuel. Cependant, avec une forte baisse des taux européens et américains cette semaine, nous craignons que ceci soit un signe avant-coureur d'une hausse de l'aversion au risque des investisseurs, ce qui pourrait se traduire par une hausse de la volatilité et un repli des indices actions dans les prochaines semaines.

 

 

12/02: Analyse du week-end

Après un début de semaine difficile, les marchés boursiers européens et américains se sont ressaisis et ont finalement réalisé une semaine positive. La plupart des indices américains ont une nouvelle fois réalisé de nouveaux sommets historiques.

La saison des résultats se poursuit tant en Europe qu'aux USA et cette nouvelle semaine de résultats n'a pas modifié les conclusions de la semaine dernière. D'une manière générale, cette saison est positive car elle confirme une reprise de la croissance bénéficiaire après une période de contraction des bénéfices entre Q1 2015 et Q3 2016. Lorsque l'on regarde les résultats plus en détails, les valeurs financières enregistrent la plus forte progression bénéficiaire ainsi que le secteur de l'énergie qui bénéfice d'une belle croissance bénéficiaire grâce au fort rebond des cours du pétrole en glissement annuel. A l'opposé, le secteur des télécoms est le secteur le plus "décevant". Cependant, même si la saison de résultats, dans son ensemble, est positive grâce à la reprise de la croissance bénéficiaire, il est important de mentionner que seul deux sociétés sur trois (en moyenne) surpassent les attentes du marché au niveau des bénéfices par action et à peine plus d'une société sur deux surpasse les attentes du marché au niveau du chiffre d'affaire réalisé. Ces statistiques sont en dessous des moyennes historiques et montrent donc que le consensus du marché était relativement "ambitieux" en abordant cette saison de résultats.

Un autre élément important à mentionner est la détente marquée des taux d'intérêts tant aux USA qu'en Europe. Ceci soutient, bien entendu, le marché des actions.

Economie:

La situation macro-économique européenne continue de surprendre positivement les stratégistes et économistes mais on peut constater que la courbe rouge est désormais sur des niveaux proches de ses sommets depuis fin 2010. Il est donc à craindre que le momentum macro-économique soit proche d'un point culminant et que l'on se dirige désormais vers un ralentissement de la dynamique de reprise économique. Dans ce contexte, les stratégistes et économistes ne pourraient plus revoir à la hausse leur scénario macro-économique, ce qui aurait pour conséquence de ralentir la progression des indices.

Aux USA, les surprises économiques se sont nettement améliorées depuis la mi-novembre mais, tout comme en Europe, on peut voir que la courbe bleue est proche de ses sommets récents. Il existe donc un risque non négligeable de pic de momentum économique en ce moment.

 

Valorisation:

Suite à la forte baisse du marché boursier européen au premier semestre de 2016, les niveaux de valorisation étaient passés d'un score de '2' (inattractif) à '3' (neutre). Le marché européen conserve ce score cette semaine.

 

 

Aux USA, le score de valorisation reste à '2' (inattractif). Il est vrai que le marché américain réalise de nouveaux sommets historiques semaine après semaine et devient donc de plus en plus onéreux. Les effets positifs des mesures de D.Trump (réduction du taux de taxation, plan d'infrastructure, ...) semblent avoir été intégrés dans les attentes bénéficiaires, mais il existe également un risque non négligeable que les mesures protectionnistes souhaitées par D.Trump pèsent sur les résultats des multinationales américaines en raison de mesures possibles de rétorsions prises par des partenaires commerciaux. (Voir rubrique stratégie -> valuation, pour les abonnés)

 

Sentiment:

La courbe rose (pourcentage d'investisseurs indécis) a sensiblement progressé ces dernières semaines et se situe de nouveau aux alentours des 40%. Dans le même temps, l'écart entre le sentiment "bullish" et "bearish" est proche de zéro, ce qui montre parfaitement que les investisseurs sont perdus dans l'environnement actuel et n'ont pas de conviction sur l'évolution future des marchés. Ceci implique donc qu'il n'y a aucune situation extrême dans le marché et que nous ne pouvons tirer aucune conclusion sur base de cet indicateur de sentiment.

 

 

Au niveau du taux d'investissement moyen dans les portefeuilles d'actions gérés de manière active, on peut constater que les portefeuilles sont hautement investis (courbes bleues sur les 2 premiers graphiques ci-dessous). D'un point de vue contrarien, cette situation incite à la prudence. En effet, on peut constater sur base des données historiques que, généralement, les tops de marché se produisent quand les gérants sont fortement investis tandis que les bottoms de marché se produisent généralement quand les gérants sont faiblement investis. De plus, notre indicateur d'analyse des taux d'investissement (courbe bleue sur les 3ème et 4ème graphiques ci-dessous) reste à '2' (sous-pondéré) cette semaine.

 

Analyse Technique:

Le nombre de sociétés se traitant au-dessus de leur moyenne à 20 semaines reste sur des niveaux élevés mais ne parvient pas à progresser malgré l'avance des indices. Cette situation montre donc que la hausse du marché reste dirigée par un groupe restreint d'actions et que sa dynamique interne ne s'améliore plus. Ceci constitue donc, en quelques sortes, un signal d'alarme pour les investisseurs.

 

ab20wk20170212s

 

Nous pouvons constater que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux sommets à 6 mois (courbe verte) diminue tout comme le nombre de sociétés réalisant des nouveaux points bas à 6 mois (courbe rouge). Ceci met donc en évidence une situation assez surprenante pour un marché haussier. En effet, dans un marché haussier "sain" le nombre de sociétés réalisant de nouveaux sommets est censé progresser. Lorsque cette situation n'est pas vérifiée, au parle d'une dynamique interne de marché faible, et ceci constitue un signal d'alarme pour les investisseurs.

 

24wk20170212s

 

Suite à la cassure de résistances majeures sur les indices boursiers européens en décembre 2016, le score technique du Sigma Whole Europe Index est passé de '4'(attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Aux USA, grâce à la réalisation de nouveaux sommets historiques sur la plupart des indices dans la foulée des élections présidentielles américaines, le score technique est également passé de '4' (attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Le Sigma Whole Europe Index  devient hésitant à l'approche de ses sommets de novembre 2015. Cette zone reste, selon nous, atteignable dans les prochaines séances/semaines, mais il n'est pas à exclure qu'une période de consolidation plus importante survienne après avoir retesté ces niveaux.

 

 

Le 10ans allemand a fortement rebondi cette semaine et est à nouveau proche de sa résistance à 165. Ce rebond a été accompagné d’une forte baisse des taux d'intérêts associés. Cette situation a été généralisée sur la plupart des emprunts d'états européens mais également sur les bons du trésor américain. Cette  baisse des taux d'intérêts dits sans risque rend donc les actions plus attractives. Ceci est particulièrement vrai pour les actions à hauts rendements qui avaient particulièrement souffert ces dernières semaines lorsque les taux s'étaient tendus.

 

 

Les marchés américains continuent leur ascension. Il semble que les investisseurs restent sereins malgré les tensions grandissantes entre leur président et une partie importante de leurs partenaires commerciaux. Les déclarations de fin de semaine de D.Trump reconnaissant l'unicité de la Chine ont eu pour conséquence de rassurer les investisseurs et ont une nouvelle fois dopé les marchés d'actions.

 

Conclusion:

Il n'y a aucun signe de tension majeure sur les marchés financiers. L'Europe semble malgré tout un peu hésitante suite aux différentes déclarations de D.Trump tandis que les marchés américains restent dopés par les différentes mesures promises par D.Trump
(dérégulation, diminution du taux de taxation des entreprises, et plan d'infrastructure). D.Trump a promis l'annonce de son plan de taxation des entreprises dans les prochaines semaines. Il sera important de voir s'il parvient à surprendre le marché ou si, au contraire, le marché réagit négativement par un traditionnel "buy the rumors, sell the news".

5/02:Analyse du week-end

La saison des résultats se poursuit tant en Europe qu'aux USA. D'une manière générale cette saison est positive car elle confirme une reprise de la croissance bénéficiaire après une période de contraction des bénéfices entre Q1 2015 et Q3 2016. Lorsque l'on regarde les résultats plus en détails, les valeurs financières enregistrent la plus forte progression bénéficiaire grâce à la repentification de la courbe des taux (tout comme nous l'avions mentionné à plusieurs reprises dans nos analyses) ainsi que le secteur de l'énergie qui bénéfice d'une belle croissance bénéficiaire grâce au fort rebond des cours du pétrole en glissement annuel. A l'opposé, le secteur des télécoms est le secteur le plus "décevant". Cependant, même si la saison de résultats, dans son ensemble, est positive grâce à la reprise de la croissance bénéficiaire, il est important de mentionner que seul deux sociétés sur trois (en moyenne) surprennent positivement les attentes du marché au niveau des bénéfices par action et à peine plus d'une société sur deux surprend positivement le marché au niveau du chiffre d'affaire réalisé. Ces statistiques sont en dessous des moyennes historiques et montrent donc que le consensus du marché était relativement "ambitieux" pour cette saison de résultats. Par conséquent, le faible taux de surprises positives ne permettra probablement pas aux analystes de significativement revoir leurs attentes à la hausse, et le marché ne pourra donc pas bénéficier de ce type de catalyst pour progresser.

Economie:

La situation macro-économique Européenne continue de surprendre positivement les stratégistes et économistes mais on peut constater que la courbe rouge est désormais sur des niveaux proches de ses sommets depuis fin 2010. Il est donc à craindre que le momentum macro-économique soit proche d'un point culminant et que l'on se dirige désormais vers un ralentissement de la dynamique de reprise économique. Dans ce contexte, les stratégistes et économistes ne pourraient plus revoir à la hausse leur scénario macro-économique, ce qui aurait pour conséquence de ralentir la progression des indices.

Aux USA, les surprises économiques se sont nettement améliorées depuis la mi-novembre mais, tout comme en Europe, on peut voir que la courbe bleue est proche de ses sommets récents. Il existe donc un risque non négligeable de pic de momentum économique en ce moment.

Valorisation:

Suite à la forte baisse du marché boursier européen au premier semestre de 2016, les niveaux de valorisation étaient passés d'un score de '2' (inattractif) à '3' (neutre). Le marché européen conserve ce score cette semaine.

 

 

Aux USA, le score de valorisation reste à '2' (inattractif). Il est vrai que le marché américain réalise de nouveaux sommets historiques semaine après semaine et devient donc de plus en plus onéreux. Les effets positifs des mesures de D.Trump (réduction du taux de taxation, plan d'infrastructure, ...) semblent avoir été intégrés dans les attentes bénéficiaires, mais il existe également un risque non négligeable que les mesures protectionnistes souhaitées par D.Trump pèsent sur les résultats des multinationales américaines en raison de mesures de rétorsions de la part des partenaires commerciaux. D'un autre côté, l'annonce de ce vendredi relative à la suspension de la loi "Dodd-Frank" et de la "règle Volcker" devrait avoir un impact positif majeur pour le secteur financier (voir notre analyse de vendredi).  Une fois de plus, ce secteur semble être le grand gagnant de la politique menée par D.Trump. (Voir rubrique stratégie -> valuation, pour les abonnés)

 

Sentiment:

La courbe rose (pourcentage d'investisseurs indécis) a sensiblement progressé ces dernières semaines et se situe de nouveau aux alentours des 40%. Dans le même temps, l'écart entre le sentiment "bullish" et "bearish" est proche de zéro, ce qui montre parfaitement que les investisseurs sont perdus dans l'environnement actuel et n'ont aucune conviction sur l'évolution future des marchés. Ceci implique donc qu'il n'y a aucune situation extrême dans le marché et que nous ne pouvons tirer aucune conclusion sur base de cet indicateur de sentiment.

 

 

Au niveau du taux d'investissement moyen dans les portefeuilles d'actions gérés de manière active, on peut constater que les portefeuilles sont hautement investis (courbes bleues sur les 2 premiers graphiques ci-dessous). D'un point de vue contrarien, cette situation incite à la prudence. En effet, on peut constater sur base des données historiques que, généralement, les tops de marché se produisent quand les gérants sont fortement investis tandis que les bottoms de marché se produisent généralement quand les gérants sont faiblement investis. De plus, notre indicateur d'analyse des taux d'investissement (courbe bleue sur les 3 et 4ème graphiques ci-dessous) vient de donner un signal vendeur en passant de '3' (neutre) à '2' (sous-pondéré).

 

 

Analyse Technique:

Le nombre de sociétés se traitant au-dessus de leur moyenne à 20 semaines reste sur des niveaux élevés malgré la légère baisse de ces deux dernières semaines. Rien ne permet de dire à ce stade si le marché est en phase de retournement ou pas.

 

ab20wk20170205s

 

Nous pouvons constater que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux sommets à 6 mois (courbe verte) progresse tout comme le nombre de sociétés réalisant des nouveaux points bas à 6 mois (courbe rouge). Ceci met donc en évidence une situation non homogène de marché. En effet, dans un marché "normal" (dit homogène), le nombre de nouveaux sommets évolue en sens inverse au nombre de nouveaux points bas: quand l'un augmente, l'autre baisse.

 

24wk20170205s

 

Suite à la cassure de résistances majeures sur les indices boursiers européens en décembre 2016, le score technique du Sigma Whole Europe Index est passé de '4'(attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Aux USA, grâce à la réalisation de nouveaux sommets historiques sur la plupart des indices dans la foulée des élections présidentielles américaines, le score technique est également passé de '4' (attractif) à '5' (très attractif). Il reste également à ce niveau cette semaine.

 

 

Le Sigma Whole Europe Index  devient hésitant à l'approche de ses sommets de novembre 2015. Cette zone reste, selon nous, atteignable dans les prochaines séances/semaines, mais il n'est pas à exclure qu'une période de consolidation plus importante survienne après avoir retesté ces niveaux.

 

 

Le 10ans allemand n'a pas réussi à franchir la résistance majeure à 165 points et a entamé un mouvement de repli. Cela implique donc que les taux se sont une nouvelle fois tendus en Europe (mais également aux USA). Cette situation ne doit pas être prise à la légère par les investisseurs car même si une repentification de la courbe des taux est quelque chose de positif pour le secteur financier, il n'en est pas de même pour l'ensemble de l'économie et certainement pas pour la valorisation des actions en général. En effet, au plus le rendement des actifs dits sans risque augmente, au plus ces mêmes actifs présentent une alternative crédible aux actions. Par conséquent, une poursuite de la hausse des taux pourrait induire, à un certain moment, une sortie d'actifs des actions vers les obligations.

 

 

Après une hausse impressionnante entre les élections présidentielles américaines et la mi-décembre, les marchés financiers américains étaient entrés dans une phase de consolidation à la mi-décembre. Cette consolidation semble terminée et le Dow Jones Industrials a été en mesure de franchir (et clôturer) pour la première fois au dessus du seuil psychologique des 20k points. Il est également important de noter que tant le S&P500 que le Nasdaq ont également réalisé de nouveaux sommets historiques. Il semble donc que les investisseurs américains restent sereins malgré les tensions grandissantes entre leur président et une partie de leurs partenaires commerciaux. Au niveau des secteurs, les annonces de la fin de semaine (loi "Dodd Frank" et "règle Volcker") ont dopé les valeurs financières et ce fut tout bénéfice pour le Dow Jones Industrials et le S&P500 au vu du poids de ce secteur dans ces deux indices.

 

Conclusion:

Il n'y a aucun signe de tension majeure sur les marchés financiers. L'Europe semble malgré tout un peu hésitante suite aux différentes déclarations de D.Trump. Cependant, un élément nous semble particulièrement intéressant: si la suppression de la loi Dodd Frank et de la règle Volcker est confirmée aux USA, cela marquera probablement un tournant majeur dans la règlementation du secteur financier, y compris en Europe. En effet, depuis la crise de 2009, tant les autorités de contrôle américaines qu'européennes ont imposé des règles strictes au secteur financier, ce qui a eu pour conséquence de freiner la reprise économique (car les banques n'étaient pas en mesure de faire autant de crédit aux ménages et aux entreprises que dans les cycles économiques précédents). Avec le retrait de ces mesures restrictives aux USA, cela va permettre aux banques américaines de prendre beaucoup plus de risques sur leur bilan et cela va donc leur permettre de faire plus de bénéfices à court et moyen terme. A long terme, cela pose bien entendu le risque de recréer la même situation qu'avant la crise financière de 2008-2009 et ceci ne doit donc pas être oublié par les investisseurs.

Pour les banques européennes, la suppression de ces règles aux USA devrait jouer un rôle de catalyst majeur car les autorités européennes vont être contraintes de suivre le mouvement américain car si elles ne le font pas, elles vont tuer le secteur financier européen au profit des banques américaines qui vont prendre tout le marché. On peut donc considérer que pour des raisons de bon sens, le régulateur européen va probablement assouplir les contraintes sur les banques européennes et ceci devrait être une bonne chose (à court terme du moins) pour les investisseurs et l'économie (car les banques pourront faire plus de crédits).

 

 

 

 

 

 

29/01: Analyse du week-end

La première semaine de la présidence de D.Trump a été marquée par la prise d'une série de décisions dont certaines ont été largement commentées et contestées dans le monde. Les tensions avec le Mexique sont importantes et D.Trump a confirmé sa volonté de construire un mur entre les deux pays au frais du Mexique. Au besoin, D.Trump envisage de taxer les biens en provenance du Mexique de manière à rembourser les frais de construction du mur si le Mexique refuse d'en honorer la facture... D.Trump a également pris des mesures d'interdiction de territoire pour les personnes en provenance de 7 pays (Iran, Iraq, Soudan, Syrie, Libye, Yémen, Somalie) même celles possédant la double nationalité (américaine et celle du pays concerné). Au niveau de l'Europe, D.Trump a reçu T.May et a annoncé que des négociations bilatérales allaient immédiatement démarrer avec l'Angleterre alors même que ce type de négociations ne peut, normalement, pas se tenir tant que l'Angleterre fait partie de l'Union Européenne. Une fois de plus, D.Trump défie l'Europe. Cette défiance est encore plus importante quand on sait que D.Trump souhaite nommer comme ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'union européenne un anti Union-Européenne (proche de N.Farage) qui se "vante" d'avoir participé à la chute de l'Union Soviétique et qui pense "... pouvoir en faire de même avec une autre union...". Il y a donc des risques non-négligeables que les relations américano-européennes se dégradent dans les mois à venir.

Si l'on s'éloigne un peu de cette actualité politique "riche" en évènements, il est important de mentionner que la saison de résultats qui a débuté est relativement bonne. Il y a bien des résultats décevants par ci par là, mais d'une manière générale, les résultats sont bons. Un élément a tout de même capté notre attention cette semaine; des résultats décevants d'Alphabet (ex Google) suite à la mise en conformité de certains éléments comptables (paiements de cadres via options sur actions) au standard GAAP, ce qui a eu pour conséquence de fortement réduire les résultats et de les mettre en dessous des attentes du marché. Cela fait plusieurs trimestres que la SEC (autorité de contrôle des marchés financiers américains) met en place des mesures pour réduire l'écart entre les résultats GAAP (résultats officiels) et non-GAAP(résultats ajustés par le mangement des sociétés pour différents éléments correctifs) car elle juge ces écarts trop importants. En effet, pour l'année 2015, les bénéfices non-GAAP du S&P500 étaient de usd118/action tandis que les bénéfices GAAP étaient de seulement usd85/action. Un tel écart de résulats peut bien entendu faire toute la différence entre un marché attractif et un marché largement sur-évalué. On comprend donc que la SEC souhaite réduire ces écarts comptables de manière à ne pas leurrer les investisseurs sur le niveau de valorisation des actions. Il sera important de monitorer si d'autres sociétés connaissent la même situation qu'Alphabet lors de leur publication de résultats.

Economie:

La situation macro-économique Européenne continue de surprendre positivement les stratégistes et économistes comme le montre la courbe rouge des surprises économiques qui est nettement au-dessus de zéro. Cependant, on peut constater que la courbe rouge est désormais sur des niveaux proches de ses sommets depuis fin 2010. Il est donc à craindre que le momentum macro-économique soit proche d'un point culminant et que l'on se dirige désormais vers un ralentissement de la dynamique de reprise économique. Dans ce contexte, les stratégistes et économistes ne pourraient plus revoir à la hausse leur scénario macro-économique, ce qui aurait pour conséquence de ralentir la progression des indices.

Aux USA, les surprises économiques se sont nettement améliorées durant ces dernières semaines. Mais, tout comme en Europe, on peut voir que la courbe bleue est proche des sommets récents. Il existe donc un risque non négligeable de pic de momentum économique en ce moment.

 

 

Valorisation:

Suite à la forte baisse du marché boursier européen au premier semestre de 2016, les niveaux de valorisation étaient passés d'un score de '2' (inattractif) à '3' (neutre). Le marché européen conserve ce score cette semaine.

 

 

Aux USA, le score de valorisation reste à '2' (inattractif). Il est vrai que le marché américain réalise de nouveaux sommets historiques semaine après semaine et devient donc de plus en plus onéreux. Certes, l'effet "Trump" pourrait encore se traduire par la remontée des attentes bénéficiaires (par les analystes) pour certaines sociétés dans des secteurs bien spécifiques, mais il existe également un risque non négligeable que les mesures protectionnistes souhaitées pour D.Trump ne pèsent sur les résultats des multinationales américaines en raison de mesures de rétorsions de la part d'autres pays. Dans ce cas, les effets positifs de sa politique de relance économique sur les bénéfices des sociétés "locales" seraient partiellement compensés par des baisses de bénéfices des multinationales américaines. Il est donc beaucoup trop tôt pour pouvoir conclure que l'impact net de la politique de D.Trump sera largement positif sur les bénéfices des sociétés américaines. (Voir rubrique stratégie -> valuation, pour les abonnés)

 

 

Sentiment:

La courbe rose (pourcentage d'investisseurs indécis) a sensiblement progressé ces deux dernières semaines et se situe de nouveau sur des niveaux proches des 40%. Dans le même temps, l'écart entre le sentiment "bullish" et "bearish" est proche de zéro, ce qui montre parfaitement que les investisseurs sont un perdus dans l'environnement actuel et n'ont aucune conviction sur l'évolution future des marchés. Ceci implique donc qu'il n'y a aucune situation extrême dans le marché et que nous ne pouvons tirer aucune conclusion sur base de cet indicateur de sentiment.

 

 

Analyse Technique:

Le nombre de sociétés se traitant au-dessus de leur moyenne à 20 semaines reste sur des niveaux élevés malgré la légère baisse de ces deux dernières semaines. Rien ne permet de dire à ce stade si le marché est en phase de retournement ou pas.

 

ab20wk20170129

 

Nous pouvons constater que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux sommets à 6 mois (courbe verte) progresse tout comme le nombre de sociétés réalisant des nouveaux points bas à 6 mois (courbe rouge). Ceci met donc en évidence une situation non homogène de marché. En effet, dans un marché "normal" (dit homogène), le nombre de nouveaux sommets évolue en sens inverse au nombre de nouveaux points bas: quand l'un augmente, l'autre baisse.

 

24wks20170129

 

Suite à la cassure de résistances majeures sur les indices boursiers européens en décembre 2016, le score technique du Sigma Whole Europe Index est passé de '4'(attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Aux USA, grâce à la réalisation de nouveaux sommets historiques sur la plupart des indices dans la foulée des élections présidentielles américaines, le score technique est également passé de '4' (attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Le Sigma Whole Europe Index a réalisé un nouveau sommet de court terme cette semaine et se situe à quelques points du sommet de novembre 2015 qui reste pour nous un objectif de marché à court terme. Une fois ces niveaux retestés, le marché européen pourrait connaître une consolidation plus importante en raison de l'incertitude géopolitique grandissante. Il en est de même pour la plupart des indices majeurs européens.

 

 

Le 10ans allemand n'a pas réussi à franchir la résistance majeure à 165 points et a entamé un mouvement de repli. Cela implique donc que les taux se sont une nouvelle fois tendus en Europe (mais également aux USA). Cette situation ne doit pas être prise à la légère par les investisseurs car même si une repentification de la courbe des taux est quelque chose de positif pour le secteur financier, il n'en est pas de même pour l'ensemble de l'économie et certainement pas pour la valorisation des actions dans leur ensemble. En effet, au plus le rendement des actifs dits sans risque augmente, au plus ces mêmes actifs présentent une alternative crédible aux actions. Par conséquent, une poursuite de la hausse des taux pourrait induire, à un certain moment, un mouvement brutal d'actifs des actions vers les obligations.

 

 

Après une hausse impressionnante entre les élections présidentielles américaines et la mi-décembre, les marchés financiers américains étaient entrés dans une phase de consolidation depuis la mi-décembre. Cette semaine, cette consolidation s'est achevée et le Dow Jones Industrials a été en mesure de franchir et clôturer pour la première fois au dessus du seuil psychologique des 20k points. Il est également important de noter que le S&P500 et le Nasdaq ont également réalisé de nouveaux sommets historiques. Il semble donc que les investisseurs américains restent sereins malgré les tensions grandissantes entre leur président et une partie importante de leurs partenaires commerciaux.

 

Conclusion:

Il n'y a aucun signe de tension sur les marchés américains et les investisseurs semblent rester sereins. En Europe, la fin de semaine a été un peu chahutée, et il sera intéressant de voir si les marchés européens évolueront en phase avec Wall Street la semaine prochaine ou si, au contraire, il se décorrèle des indices américains.

La saison des résultats se poursuit, mais au vu des résultats déjà publiés, il ne faut pas vraiment s'attendre à de grandes surprises dans un sens ou dans l'autre. En effet, il semble que le consensus du marché est relativement aligné avec les résultats reportés.

22/01: Analyse du week-end

La semaine écoulée n'a pas engendré de grandes variations sur les indices européens et américains. Une fois de plus, l'actualité était centrée sur les USA et l'investiture de D.Trump à la présidence des Etats-Unis. Contrairement à ce que certains observateurs avaient anticipé/espéré, il n'y a pas eu de grande différence entre le discours du candidat Trump, celui du président élu Trump et celui du nouveau président des Etats-unis. Une fois de plus, c'est la thématique du protectionnisme qui a été mise en avant ("America first") et cela ne devrait pas rassurer les investisseurs sur le moyen terme. En effet, même si les investisseurs se sont jusqu'à présent concentrés sur les aspects positifs pour l'économie du programme de D.Trump (à savoir une réduction du taux de taxation des entreprises et une augmentation des dépenses d'infrastructure via déficit budgétaire), les sujets source d'inquiétudes sont bel et bien présents et ne pourront pas indéfiniment être omis par les investisseurs car une guerre commerciale ne peut être que destructrice de valeurs tant pour les américains que pour le reste du monde. En effet, des  barrières à l'entrée sous forme de taxes à l'importation sont équivalentes à une hausse de la TVA et implique donc une réduction du pouvoir d'achat des consommateurs dans le pays concerné.

Economie:

La situation macro-économique Européenne continue de surprendre positivement les stratégistes et économistes comme le montre la courbe rouge des surprises économiques qui est nettement au-dessus de zéro. Cependant, on peut constater que la courbe rouge est désormais sur des niveaux proches de ses sommets depuis fin 2010. Il est donc à craindre que le momentum macro-économique soit proche d'un point culminant et que l'on se dirige désormais vers un ralentissement de la dynamique de reprise économique. Dans ce contexte, les stratégistes et économistes ne pourraient plus revoir à la hausse leur scénario macro-économique, ce qui aurait pour conséquence de ralentir la progression des indices.

Aux USA, les surprises économiques se sont nettement améliorées durant ces dernières semaines. Mais, tout comme en Europe, on peut apercevoir que la courbe bleue est proche de ses sommets récents. Il existe donc un risque non négligeable de pic de momentum économique en ce moment.

 

Valorisation:

Suite à la forte baisse du marché boursier européen au premier semestre de 2016, les niveaux de valorisation étaient passés d'un score de '2' (inattractif) à '3' (neutre). Le marché européen conserve ce score cette semaine.

Aux USA, le score de valorisation reste à '2' (inattractif). Il est vrai que le marché américain réalise de nouveaux sommets historiques semaine après semaine et devient donc de plus en plus onéreux. Certes, l'effet "Trump" pourrait encore se traduire par la remontée des attentes bénéficiaires (par les analystes) pour certaines sociétés dans des secteurs bien spécifiques, mais nous avons tout de même difficile à croire que le marché n'ait pas intégré l'essentiel des bonnes nouvelles envisageables, surtout au niveau des Small et Mid caps US. Les niveaux de valorisation actuels nous semblent particulièrement tendus sur le marché américain. (Voir rubrique stratégie -> valuation, pour les abonnés)

Sentiment:

La courbe rose (pourcentage d'investisseurs indécis) a fortement baissé ces dernières semaines et est désormais revenue sur des niveaux en ligne avec ses niveaux historiques (càd aux alentours des 25/30%). Ceci montre donc une forte conviction des investisseurs dans le marché (car il y a peu d'indécis). Cependant, on peut également constater que la courbe bleue a fortement chuté cette semaine et qu'elle se situe désormais sur des niveaux proches de zéro. Ceci implique donc que le pourcentage d'investisseurs bulls est plus ou moins équivalent au pourcentage d'investisseurs bears, et il n'y a donc aucune situation extrême en ce moment, tout semble "normal" du point de vue du sentiment.

 

Analyse Technique:

Le nombre de sociétés se traitant au-dessus de leur moyenne à 20 semaines reste sur des niveaux élevés malgré la légère baisse de cette semaine. Rien ne permet de dire à ce stade si le marché est en phase de retournement ou pas.

 

ab20wk20170122

 

Nous pouvons constater que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux sommets à 6 mois (courbe verte) a légèrement baissé tandis que le nombre de sociétés réalisant des nouveaux points bas à 6 mois (courbe rouge) a légèrement progressé. Même si cette situation souligne une certaine perte de momentum dans le marché, il est beaucoup trop tôt, à ce stade, pour parler d'un retournement de marché.

 

24wk20170122

 

Suite à la cassure de résistances majeures sur les indices boursiers européens, le score technique du Sigma Whole Europe Index est passé de '4'(attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Aux USA, grâce à la réalisation de nouveaux sommets historiques sur la plupart des indices en décembre 2016, le score technique est également passé de '4' (attractif) à '5' (très attractif). Il reste à ce niveau cette semaine.

 

 

Même si le Sigma Whole Europe Index montre des signes importants de perte de momentum, il parvient, jusqu'à présent, à se maintenir au-dessus de ses supports majeurs. il est est de même pour les principaux indices européens DAX, EuroStoxx et CAC. Attention tout de même sur le CAC car l'indice français flirte dangereusement avec un support majeur. Une cassure franche de ce niveau (en clôture) provoquerait probablement une accélération baissière.

 

 

Le 10ans allemand n'a pas réussi à franchir la résistance majeure à 165 points et a entamé un mouvement de repli. Cela implique donc que les taux se sont une nouvelle fois tendus en Europe (mais également aux USA). Cette situation ne doit pas être prise à la légère par les investisseurs car même si une repentification de la courbe des taux est quelque chose de positif pour le secteur financier, il n'en est pas de même pour l'ensemble de l'économie et certainement pas pour la valorisation des actions dans leur ensemble. En effet, au plus le rendement des actifs dits sans risque augmente, au plus ces mêmes actifs présentent une alternative crédible aux actions. Par conséquent, une poursuite de la hausse des taux pourrait induire, à un certain moment, un mouvement brutal d'actifs des actions vers les obligations.

 

 

Après une hausse impressionnante entre les élections présidentielles américaines et la mi-décembre, les marchés financiers américains sont entrés dans une phase de consolidation à plat. Le Dow Jones reste à quelques dixièmes de pourcents des 20k points qui reste, à ce jour, une barrière psychologique importante à franchir. Au niveau du Nasdaq100, le seuil des 5k points a été largement franchi et cet indice semble reprendre pas mal de vigueur depuis deux semaines. Attention tout de même au Russell 200 et au S&P Small Cap600 qui montrent certains signes de faiblesse. Ceci est d'autant plus important que ces indices composés de petites valeurs (principalement actives sur le marché américain) constituent un excellent baromètre de l'état d'esprit des investisseurs par rapport au potentiel de l'économie américaine dans la nouvelle ère Trump.

Conclusion:

Avec la rentrée de D.Trump à la maison blanche, le marché va être forcé de changer son approche, c'est à dire que les investisseurs vont devoir de plus en plus se baser sur des faits et des décisions plutôt que sur des espoirs. De plus, l'approche diplomatique (si diplomatie il y a) de D.Trump reste une source de grandes incertitudes pour les investisseurs et cela risque d'induire, tôt ou tard, de la volatilité dans les indices.

La saison de résultats vient de débuter et il sera très intéressant d'analyser les commentaires des managements de société avant de voir si l'optimisme récent des investisseurs et des analystes est partagé par les dirigeants d'entreprises. Trois éléments qui devraient être source de pas mal de discussions durant cette saison de résultats sont la vigueur du dollar (pour les sociétés exportatrices), le fort rebond du pétrole en glissement annuel (pour les valeurs pétrolières) et le rebond significatif des taux d'intérêts (pour les valeurs financières). Ces trois éléments combinés devraient, normalement, assurer une belle progression des bénéfices (en glissement annuel) pour Q4 2016 et Q1 2017. Au-delà, les choses semblent moins évidentes à interpréter, et nous sommes nettement plus prudent que le consensus du marché.